Retour sur les Journées du Patrimoine avec Parisi Tour

Les 16 et 17 septembre, à l’occasion de sa première participation aux Journées Européennes du Patrimoine, nous avons proposé une cinquantaine de tours gratuits en 2CV sur le thème de la fête à Montmartre, du XIX^e siècle à nos jours.

L’ensemble de l’équipe ainsi que le public ont pris beaucoup de plaisir pendant ce week-end de célébration du « patrimoine vivant ». En effet, 120 privilégiés ont pu découvrir les secrets de la nuit montmartroise et notamment des lieux de spectacles qui ont fait la légende de ce village parisien fantasmé par le monde entier.

En route, à bord de notre voiture à voyager dans le temps – l’irrévérente Citroën 2 C – nous vous emmenons sur les traces des cabarets parisiens.

Dès le début du XIX^e siècle, Montmartre, ville périphérique, attire les Parisiens voulant se divertir. Car moins taxé qu’à Paris, l’alcool y est bon marché. On vient y trouver une certaine mixité sociale, de la liberté et déjà une certaine insouciance. Montmartre n’est alors qu’une colline faite de prés, de vignes, de moulins (une trentaine !) et de maisons de fortunes.

Ce sont d’abord les bals, au début du XIX^e siècle, qui accueillent les premiers Parisiens. On y danse et on y boit beaucoup. L’Elysée Montmartre et le Moulin de la Galette en sont de parfaits exemples. Le premier, a ouvert ses portes en 1807. On raconte qu’il s’agit de l’un des plus anciens et que l’on y dansait le quadrille, ancêtre du french cancan. La danseuse en bas-relief que vous pouvez apprécier sur la façade, rappelle la fonction initiale de ce lieu devenu salle de concert. Le second, appartenait à la famille Debray qui en 1834, décide d’en faire un bal ouvert au public le dimanche (tandis que le moulin conservait sa fonction le reste de la semaine). Le Bal du Moulin de la Galette inspirera de nombreux artistes du milieu du siècle jusqu’à la Belle époque. Le tableau éponyme de Renoir, aujourd’hui exposé au Musée d’Orsay, en témoigne.

En 1860, Montmartre est intégré à Paris, suite à la loi d’extension (sous Napoléon II et Haussmann). La mention « ANNEXION PARIS 1860 » est d’ailleurs inscrite sur la façade de l’immeuble du 86, boulevard de Rochechouart, situé entre le Trianon et la Cigale (deux anciens music-hall).

Les bals de la butte sont mal fréquentés et les Parisiens ont du mal à y aller. En 1881, un évènement va tout changer : l’ouverture du Chat Noir ! Ce café-théâtre fréquenté par l’avant-garde artistique, modifie le paysage nocturne de Montmartre. Dès lors, un esprit d’irrévérence et de créativité illimitée va régner sur la butte.

Profitant du succès du Chat Noir, de nouveaux lieux, plus originaux les uns que les autres, vont ouvrir. Dans le dernier quart du XIX^e siècle – la Belle époque ! – Montmartre devient un véritable parc d’attractions. Un nouveau business est né ! Le Moulin Rouge, le Divan Japonais, le Ciel, l’Enfer ou encore le cabaret du Néant ouvrent également leurs portent.

Pour se différencier les uns des autres, les cabarets proposent des numéros incroyables qui feront naître de véritables stars : la Goulue (danseuse célèbre de french cancan), Vincent le Désossé (danseur contorsionniste), le Pétomane… l’une des attractions phares des débuts du Moulin Rouge.

Le Pétomane, un musicien au talent insolite qui doit, selon la légende, sa gloire à une particularité anatomique… Le secret reste entier ! Une mélodie surprenante qui provoque à chaque son, une hilarité générale ! On raconte que des infirmières avaient été engagées pour soulager des femmes qui, de spasmes de rire, tombaient dans les pommes.

La révolution du french cancan ! En 1890 les femmes sont encore largement couvertes dans l’espace public. Alors, montrer ses dessous aux bourgeois ou encore porter un décolleté est une complète révolution des mœurs. De la provocation érotique ! On laisse apparaître ses cuisses. La police passe dans tous les établissements où se danse le cancan pour vérifier que les culottes sont cousues car à l’époque les sous-vêtements étaient fendues (pour des raisons pratiques). La police vérifiait que la vertu était bien respectée.

Pour beaucoup le cancan marque le début de la libération sexuelle et de l’émancipation des femmes. En quelques mois la Goulue devient une star à la renommée internationale. Son nom est associé à une certaine idée de la Parisienne, gouailleuse, impudique et follement érotique.

En 1900, lors de l’Exposition Universelle (celle qui connut le plus grand succès à Paris !), le monde se presse au Moulin Rouge pour admirer les célèbres spectacles de french cancan. On vient observer celles que l’on nomme « les petites dames de Paris ». Paris est devenu le symbole de la fête pour le monde entier !

Saviez-vous qu’un hippodrome avait été construit sur la place de Clichy ? L’une des plus vastes salles de spectacles jamais construite à Paris, l’Hippodrome, a été inaugurée à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900.

Située place de Clichy, au croisement des rues Caulaincourt et Forest, cette somptueuse salle de spectacles équestres pouvait accueillir jusqu’à 7 000 spectateurs (dont 5 000 places assises) ! On y présentait des spectacles monumentaux (un genre de Puy du Fou avant l’heure !). Le plus populaire aura été la reconstitution de la vie de Vercingétorix, avec près de 850 artistes et 120 chevaux. En 1905, c’est le célèbre chasseur de bison américain, BUFFALO BILL qui y présente son spectacle intitulé « Wild west show ». Le public parisien assiste à des attaques de diligences, des chasses au bison ou encore à des rodéos.

Quelques années après, l’Hippodrome sera racheté par un certain Léon Gaumont qui en fera pendant un temps, la plus grande de cinéma au monde (6000 places). Le Gaumont-Palace sera détruit en 1973 (pour devenir ce que l’on sait aujourd’hui, un Castorama et un hôtel Mercure).

Si le visage de la nuit montmartroise a pour le moins changé en 200 ans, le divertissement nocturne et les cabarets y demeurent centraux ! Nombre de ces lieux mythiques ont disparu quand d’autres ont conservé leur activité d’origine, parfois en s’adaptant aux modes et aux goûts du moment.

L’équipe Parisi Tour et notamment les guides ont particulièrement apprécié ce tour imaginé à l’occasion des Journées du Patrimoine car le public a semblé captivé par cette histoire de la nuit montmartroise. Connaître le passé pour comprendre le présent !

Impossible de vous raconter ici, l’ensemble des surprenantes découvertes que nous avons pu faire lors de nos recherches. Pour cela nous vous invitons à venir découvrir Montmartre avec Parisi Tour !